Ils partent..... partout.... par Terre....

Le voyage d'un gars et d'une fille qui vont prendre l'air derrière la planète. Partir, pour pouvoir précipiter un rêve contre la peau du réel, le concasser pour le mélanger à la pâte du monde. Un rêve, c'est fait pour être râpé sur les jours, pour recueillir des éclats, des poussières... Arranger ces poussières et raconter des histoires. Et faire de nouveaux rêves...

04 janvier 2006

Pourquoi faut-il quitter le Laos ?

Oui, un tour du monde a ses inconvenients, il faut perdre l'habitude de prendre des habitudes et sans cesse avancer. Nous avons rejoint la capitale du Laos, Ventiane, au bord du Mékong aussi, et là, on a décidé de prolonger un peu vers le sud avant de retourner en Thaïlande. Là, on a une chance inouïe, celle de renconter 2 laotiens vivant en France depuis 30 ans, Hao et Mali, avec qui on a fait un bout de chemin puisqu'ils allaient aussi vers le sud.


Hao expose des aquarelles dans une galerie, il peint des scènes de vie rurales, notamment la vie au fil du Mékong. Son but est de faire plein de photos, et une fois en France, de se mettre à peindre. Parlant les 2 langues, ils nous ont vraiment appris plein de choses, ont éclairci quelques mystères qui poursuivent le voyageur ne possédant pas la langue du pays traversé. Nous avons eu quelques révélations, sur les aliments par exemple. Ce liquide blanchâtre vendu dans des échoppes ambulantes le matin, c'est du lait de soja frais, un délice. Depuis on en cherche partout....

Direction Paksé en voiture, ville natale de Hao, puis une journée à traverser le plateau des Bolovens, le haut lieu des plantations de café et de thé entre autres. Là on est frustrés, on voulait y passer quelques jours, c'est magnifique, mais nos amis avaient des impératifs. Du coup, on sait qu'un jour on y reviendra. Ils nous ont emmenés voir de beaux coins de nature. Lorsqu'on les a quittés pour prendre un bateau-Mékong jusqu'à Champassak, on était chargé de faire des photos pour Hao. On en met 2 sur le blog ; le pêcheur au filet et la femme à l'ombrelle.

Champassak est un de ces villages comme on les a aimés au Laos, quelque chose de doux s'installe intantanément, on est dans l'histoire. Souvent d'ailleurs on sait tout de suite comment on va se sentir quelque part. Il y a du passage ici parce qu'un site archéologique remet en valeur les ruines d'un temple de style Khmer, Wat Phou, plus ancien que Angkor. Une belle ambiance séculaire et la lumière naturelle du lieu joue bien le jeu.

Des scènes de rues dans Champassak, toutes simples. Les moines sortis des temples au petit matin, dans leurs belles tenues tout épicées de lumière qui viennent recevoir les offrandes des gens agenouillés le long des rues. Ils vont nous manquer, leur présence sereine et silencieuse participe à l'atmosphère de la rue. Et les petites vendeuses ambulantes! Il y en a partout qui surgissent, dans les rues, les bus, les bateaux, qui vous font un bol de soupe de nouilles en un tournemain pour trois fois rien. Et c'est la valse des bols, par la fenêtre du bus, au bord de l'embarcadère.... pour un petit dej avant le depart. Elles sont incroyables avec leur regard obstiné, rieuses et persuasives, c'est trop drôle.

Apres Champassak, il nous faut reprendre la direction du retour en Thaïlande. Il faut prendre Valérie par le colbach car elle n'a pas envie de partir. Tanpis pour le sud... Mais, elle se laisse attraper. C'est vrai que la suite est prometteuse : Khao Yaï, une réserve naturelle géante.