Ils partent..... partout.... par Terre....

Le voyage d'un gars et d'une fille qui vont prendre l'air derrière la planète. Partir, pour pouvoir précipiter un rêve contre la peau du réel, le concasser pour le mélanger à la pâte du monde. Un rêve, c'est fait pour être râpé sur les jours, pour recueillir des éclats, des poussières... Arranger ces poussières et raconter des histoires. Et faire de nouveaux rêves...

01 mars 2006

Nouvelle-Zélande : A mi-chemin...


Depuis bientôt un mois, nous voilà dans un autre monde, Le Nouveau Monde, celui qui s'est invité, il y a quelques siècles chez les Maoris (des baleines... de l'or...). C'est le point le plus austral de notre voyage, là où on a touché la pointe Sud de l'île du Sud. On est a mi-chemin, au mi-temps du voyage. C'est maintenant qu'on est le plus loin de vous avec nos 12 heures d'avance sur le soleil d'en France. Quand vous avez la tête en haut, on a la tête en bas. Quand vous êtes à la verticale, on est à l'horizontale.
Au début, on était plein d'Asie partout, tout ce chambardement nous a un peu secoués. Toutes ces choses qu'on aimait qu'il a fallu abandonner, pour qu'elles puissent devenir de vrais souvenirs (un goût d'ananas frais du matin s'en va, une fleur de frangipanier se fane, le chant du Gecko du soir s'éteint, les sourires et couleurs de peau pâlissent... Sniff !)


Mais voilà qu'on a dejà des choses nouvelles à aimer... Youpi ! Des journées qui rallongent, de la bonne fraîcheur, la liberté de se déplacer, la belle et vaste nature, des moments de solitude et surtout, surtout, des animaux qu'on approche pour la première fois. Tout a commencé donc, par Christchurch et la route de la côte Est, vers le Sud : des péninsules sauvages, une mer d'une autre couleur que la nôtre, la couleur du Pacifique Sud, vert-bleu tendance turquoise par ici. Des collines aux herbes sèches orange. Et la dessus, des couchers de soleil jamais vus ailleurs. La nuit, un nouveau ciel, des étoiles qui ont fait un pas de deux ou une valse à mille temps...



C'est à Oamaru qu'on a vu les premiers phoques. On marchait seuls sur une plage. Placides, ils nous ont laissé approcher. Grand moment. Belle rencontre. Un peu plus loin, les pingouins à oeil jaune, pépères aussi, surtout celui de la photo qui voulait bien ne laisser qu'un mètre entre lui et nous. Et après, les lions de mer, qu'on a longuement observés. Ils se chamaillaient à cause des filles, car c'est la saison des amours... et donc, des haines ?



Cerise sur le gâteau, les dauphins Hector, les plus petits dauphins du monde, qui se donnent en spectacle, surfant dans les rouleaux tout au bord de la plage. Si on avait eu des palmes, on serait bien aller nager avec eux, mais on n'avait pas de maillot de bain ;-) (cf : proverbe vosgien "Si j'avais eu du lard, j'vous aurais bien fait une omelette au lard, mais j'ai pas d'oeuf")
Un festival donc, pendant toute la route du Sud, hormis quelques caprices météo qui nous ont cloués par moment dans le camping-car. On regardait passer les intempéries, les arc-en-ciel...
Et pour finir, on est allé toucher le bout du bout, la pointe extrême de l'île : Slope Point. Plus loin, c'est l'Antarctique !


On en sentait d'ailleurs les prémices climatologiques : vent violent qui fait danser la voiture, grains (de pluie) sur grains (de grêle). Terre sauvage, inhospitalité en prime. Mais qu'est-ce que c'est beau ! On y était seuls à y dormir. Ce moment nous a vraiment plu, avec l'attente, au petit matin, d'une accalmie pour faire les 500 mètres qui nous séparaient de la mer. C'est, pleins de bourrasques, qu'on peut enfin aller sourire à l'horizon.
L'aventuRe, avec un grand Air, avec un grand Terre, et même une grand-Mer ! Un cristal furieux !
Et voilà, depuis, on remonte peu à peu vers la chaleur du Nord par la côte Ouest. On y a croisé le fameux Mont "Cuisiner" ;-), le Mont Abel Tasman, le Mont Lapérouse, mais on vous en reparlera plus tard.
Pour le moment, on arrête ici notre histoire, à Slope Point, parce que la, commence le chemin du retour, tout un symbole.
C'est comme le samedi soir d'un Grand Week-End. Il suffit de penser que le dimanche va être aussi long que le samedi, pour ne pas trop se soucier du lundi...
Portez-vous bien dans le printemps qui vient.