Nouvelle-Zélande : "Good bye Farewell, Hourra pour Mexico!"
Ce matin là, à peine débarqués sur l'ile du Nord, on prend la route pour le centre de l'île. Trois grands personnages nous y attendent, calmes, incandescents à leurs heures. Les deux premiers surgissent au sommet d'une longue côte, dans une ambiance de désert : le mont Ruapehu et le mont Ngauruhoe, deux volcans enneigés dans le soleil couchant. Le troisième, le Tongariro, se cache encore plus au Nord.
On passe la une semaine à rôder au milieu de ces superbes montagnes. Champs de bruyère, de lave, de tussok (touffes d'herbe sèche), lacs, rivières, et un air bien vivifiant. Encore une fois en quelques jours, on a un bon échantillon de caprices météo ! Si le soleil pleut, si les nuages s'envolent, si la chaleur givre... on est prêts, on a retenu la leçon, on s'attend à tout. Dès que les conditions sont idéales, on s'embarque pour le trek du Tongariro crossing avec Renate. Splendeurs et merveilles ! Après une sacrée ascension, on traverse des univers totalement différents : le cratère rouge déchiqueté du Ruapehu, des plateaux de lave noire, jaune, rouge, des lacs d'altitude turquoise et émeraude, des soufrières...
Chemin lunatique, chemin lunaire, lumières.
Ce pays est un vrai patchwork de mondes : végétation tropicale, glaciers, oiseaux exotiques, mammifères marins, climats méditerranéen ou polaire (presque)... Un tour du monde à l'intérieur du tour du monde.
On y retrouve la chaleur et les bains de mer sont les bienvenus. On s'endouce dans cet automne lumineux. L'espace est toujours le personnage principal. On a devant nous en permanence une belle collection d'oiseaux et une végétation surprenante. Les arbres en particulier ont des formes étranges. Leurs branches tordues hésitent entre le ciel et le sol, se courbent, s'elancent, plongent, s'enroulent, rampent et remontent... Toutes sortes de plantes les parasitent, ils ont l'air deguisés. Belle allure de ces mariages végétaux un brin fantastiques, mélange de clins d'oeil et de menaces. On ne sait pas trop si c'est un coup des fées ou des ogres... C'est aussi à l'image du pays : on ne sait jamais si on va trouver tempête ou délice, banalité ou extravagance.
Ce pays est un trafiquant d'émotion, un bateleur d'energie. Point de repos de l'esprit en terre d'Océanie, vers les 40 degrés Sud,175 degres Est.
Là, silence.
Grain de sel dans l'oeil...
Bon, ne soyons pas trop méchants, ça c'est l'histoire des conquêtes, de la ruée vers l'or et les baleines. Les "Kiwis" sont des gens vraiment accueillants et sans a priori, toujours prêts a rendre service.
Ce même printemps que nous partagerons avec vous.